Comment apprendre la propreté à votre chiot ?

Avec l’arrivée de Lasko Boy, je redécouvre les « joies » de l’apprentissage de la propreté. Voici donc quelques conseils éprouvés par mon expérience.

Pour l’apprentissage de la propreté à votre chiot, il vous faut trois outils : de la patience, de la cohérence et … une caisse de transport.

De la patience, car à son arrivée, vers l’âge de deux mois, votre chiot est physiquement incapable de se retenir plus de deux heures. A partir de trois mois, il pourra se retenir trois heures, etc. Quant à l’âge auquel votre chiot sera définitivement propre, pas de règle. Cela dépend de beaucoup de facteurs. Néanmoins, dès 3 à 4 mois, les accidents devraient commencer à se raréfier si vous respectez quelques règles.

Si toutefois, votre chien atteint l’âge d’un an et n’est toujours pas propre, je vous conseille d’en parler à votre vétérinaire. Pour le moment, essayez d’identifier les signes qui indiquent que votre chiot a envie de faire ses besoins (il renifle le sol, il tourne en rond…) et précipitez-vous dehors. Il vous faudra aussi sortir votre chiot au lever et juste avant de se coucher pour une nuit entière. Le reste de la journée, vous devrez aussi le sortir après qu’il ait mangé, dormi, bu ou joué. Bref, cela peut représenter plus d’une dizaine de sorties par jour au début. Et malgré tout, il y aura encore quelques accidents.

C’est là que la cohérence est indispensable : ne disputez votre chiot que si vous le surprenez au moment où il fait ses besoins au mauvais endroit. Sinon, il ne comprendra pas l’objet de votre mécontentement. Empressez-vous de nettoyer l’endroit sali pour ne pas que l’odeur s’imprègne et qu’il prenne l’habitude d’y revenir. On lit souvent qu’il faut entraîner son chiot à faire pipi sur un journal. Personnellement, je n’aime pas trop ce principe car cela revient tout de même à inciter votre chiot à faire ses besoins à l’intérieur de votre appartement. Au contraire, il doit rapidement capter que les besoins, c’est dehors. Choisissez donc un endroit plutôt calme, à l’abri tant que possible des bruits de la circulation qui peuvent l’impressionner et l’inciter à se retenir pour faire une fois de retour à l’intérieur de votre appartement où il se sent plus à l’aise. L’endroit choisi ne doit pas non plus être le lieu de soulagement de tous les chiens du quartier. Votre jeune chiot n’a pas encore tous ses vaccins. Empêchez-le donc de renifler les excréments ou les pipis des autres chiens, qui peuvent être vecteurs de maladie. Si vous croisez d’autres chiens en laisse, il vous suffit d’informer le propriétaire que votre chiot est en cours de vaccination et que vous préférez par conséquent ne pas le laisser s’approcher du sien. Une fois l’endroit choisi, revenez toujours à cet endroit. Votre chiot apprend par la répétition. C’est pourquoi vous devez le féliciter chaleureusement lorsqu’il fait au bon endroit : c’est biennnnnnnnnnnnnnn ! (vous êtes prévenus, vos voisins vont vous trouver bizarre, mais il va vous falloir en passer par là). Vous pouvez même associer un mot pour chaque type de besoin. Une fois que votre chiot aura compris ce que vous voulez, vous pourrez l’inciter à faire un peu « à la demande » lorsque vous serez pressé. Bien sûr, n’oubliez pas ensuite de ramasser ses déjections.

Le petit truc en plus, c’est la caisse de transport, utilisée à bon escient et d’une taille adaptée : votre chien adulte devra pouvoir encore y rentrer (trop grande, pas d’effet de confinement ; trop petite, il y serait mal à l’aise). Pourquoi ça marche ? Lorsqu’il était à l’élevage, sa maman chien a appris à votre chiot à ne pas faire ses besoins à l’endroit où il dormait. La caisse de transport peut donc vous apporter une aide précieuse : en y confinant votre chiot pendant un court moment (augmentez la durée progressivement sans jamais toutefois dépasser 3 heures) mais à plusieurs reprises au cours de la journée, vous éduquez aussi ses sphincters et vous lui apprenez à se retenir. Bien entendu, placer toute la journée votre chien dans la caisse de transport, en plus d’être inhumain, ne rendra pas votre chien propre plus rapidement. Ce serait même contre-productif : il ne faut jamais placer votre chiot dans une situation où il sera obligé de faire pipi dans sa caisse. S’il vient de manger, de boire ou de jouer, sortez-le toujours avant de le confiner dans sa caisse de transport. Vous pouvez l’enfermer avec un jouet ou un petit os en peau de buffle à mâchouiller. N’utilisez jamais la caisse comme punition. Au besoin, au début, vous pouvez l’inciter à y entrer à l’aide de quelques friandises. Une fois habitué, votre chiot va vite considérer sa caisse comme son panier, son abri, son point de repère.

Bien utilisée, la caisse de transport a également l’énorme avantage d’apprendre à votre chiot à se détacher de vous. Au début, enfermez votre chiot même lorsque vous êtes là. Outre l’avantage de vous accorder un peu de temps pour vous, cela va apprendre progressivement à votre chiot qu’il peut vous voir, vous entendre mais ne pas toujours être collé contre vous et lui apprendre à jouer seul. Vous en ferez ainsi un futur chien bien dans sa tête, qui ne souffrira pas de votre absence.

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Enfin, la caisse de transport est l’endroit dans lequel il va dormir durant la nuit. D’ailleurs, pour la toute première nuit chez vous, je vous conseille de placer la caisse dans votre chambre, ce qui rassurera votre chiot nouvellement arrivé dans un environnement qui lui est encore étranger. S’il pleurniche pour que vous lui ouvriez, surtout tenez bon et dites-lui d’un ton ferme qu’il faut dormir. Si vous succombez et tentez de le consoler, il vous réveillera ensuite toutes les nuits. Avec patience et cohérence, vous devriez ainsi rapidement avoir un chiot propre la nuit (si, bien entendu, vous n’oubliez pas de le sortir avant de vous coucher et dès le réveil). Les premières nuits seront certes un peu courtes, mais assez vite vous pourrez intelligemment augmenter leur durée.

Même une fois adulte, vous pourrez utiliser la caisse de transport pour rassurer votre chien et l’aider à garder ses repères dans certaines situations potentiellement anxiogènes : en location de vacances, si vous déménagez, ou pour les trajets en voiture.

 

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