Vous partez pour un week-end et vous avez la chance de pouvoir partir avec votre chien ? Voici 10 articles basiques à glisser dans son sac.
Avec les beaux jours qui reviennent, les envies de sortie ne manquent pas. Si votre chien vous accompagne, il vous faudra préparer sa valise également : elle devra contenir ce qu’il faut pour qu’il garde ses repères, pour que vous puissiez le nourrir et le désaltérer, voire éventuellement pour le soigner. Ce qui nous donne :
La saison des tiques est revenue et il y a fort à parier que lors d’une de vos prochaines balades, votre chien va héberger un nouveau locataire.
Il y a alors deux cas de figure:
1 – La tique est encore mobile à la surface du poil de votre animal et cherche l’endroit idéal pour planter son redoutable rostre. Attrapez sans hésiter le parasite entre vos doigts – n’ayez crainte il ne va pas se retourner contre vous. Mais vous pouvez utiliser des gants fins en caoutchouc.
Que vous partiez en week-end, en vacances ou que vous restiez chez vous, vous avez probablement toujours sous la main un petit nécessaire pour réparer vos petits bobos du quotidien. Mais avez-vous pensé à votre chien ?
Heureusement, constituer une trousse de premiers soins pour son chien ne requiert pas beaucoup d’articles car beaucoup sont communsavec ceux des humains. Pour assurer le bien-être de votre chien, prévoyez:
quelques compresses stériles
un produit désinfectant qui ne pique pas (type Bétadine® ou Biseptine® )
Dans la première partie, nous avons découvert le mode de vie et de développement des puces et des tiques. Reste maintenant à en tirer les leçons pour mieux les combattre.
Quelles sont les conséquences de la présence de ces parasites sur nos chiens ?
Si le chien est assailli par les puces, outre la gêne occasionnée par le grattage effréné, il peut développer des infections cutanées, allant de l’allergie aux piqûres, au prurit avec chute de poils. Il peut aussi, dommage co-latéral, se retrouver avec un parasite interne.
Si le chien est colonisé par une ou plusieurs tiques, il peut développer une légère inflammation à l’endroit de la morsure (très rarement un abcès). Seulement parfois, la tique elle-même est porteuse d’autres germes, bactéries et autres et les transmet au chien par l’intermédiaire de sa salive pendant son repas de sang. C’est ainsi que Rhipicephalus sanguineus peut transmettre la piroplamose et Ixodes ricinus la maladie de Lyme.
Comment lutter alors contre ces petits vampires ?
La prévention reste le meilleur moyen sachant que l’automne et le printemps sont les saisons de prédilection de ces parasites. Pensez à nettoyer régulièrement le coussin en machine à laver, le panier avec un désinfectant et plus généralement tout l’habitat : l’aspirateur permet d’éliminer 90 % des œufs et 15 à 27 % des larves de puces dans la moquette ou les tapis. Reste à changer fréquemment les sacs de votre aspirateur auxquels vous pouvez aussi ajouter une poudre insecticide.
Il faut aussi penser à protéger votre chien tous les mois à l’aide d’un antiparasitaire. N’en déplaise aux fervents du bio dont je fais également partie, le pouvoir insecticide des huiles essentielles n’a jamais été scientifiquement démontré. Le géraniol (présent dans les huiles essentielles de géranium, citron et citronnelle) souvent suggéré peut même avoir des conséquences graves en termes d’allergies chez votre chien. Il vaut donc mieux utiliser un insecticide chimique dont l’efficacité contre les parasites et l’innocuité pour le chien auront été testées et validés par l’Agence européenne des médicaments.
Compte tenu du mode de vie et de reproduction des parasites, préférez un antiparasitaire à la fois adulticide et larvicide ou inhibiteur du développement larvaire. C’est le cas de plusieurs pipettes actuellement disponibles sur la marché (Laboratoire Merial). Attention même précaution pour toutes: appliquez le contenu en écartant bien les poils du chien pour que le produit soit en contact avec la peau mais au moins 48 h après avoir lavé votre chien le cas échéant. Ces produits nécessitent en général 24 à 48h pour entrer en action et protègent votre animal pendant 1 mois. Depuis quelques mois, il existe aussi une solution: le comprimé. Bravecto commercialisé par les Laboratoires MSD propose de protéger votre chien pendant 3 mois, mais il n’est disponible que chez votre vétérinaire. Question rapport qualité-prix, les deux solutions sont dans la même tranche de prix (en ramenant au montant par mois). D’autre part, la plupart des laboratoires vous proposent de vous envoyer une alerte par mail ou sms à condition de vous inscrire sur leur site et vous permettre ainsi de ne pas oublier de traiter votre chien à temps.
Malgré ce traitement, au retour de chaque balade pendant les périodes de prolifération de ces parasites, n’oubliez pas d’inspecter le pelage de votre chien. Si vous lui découvrez une tique accrochée, ôtez-la rapidement car le risque de contamination augmente avec la durée du contact. On estime que le risque est élevé quand la tique reste plus de 24 heures fixée sur la peau.
Due C, Fox W, Medlock JM, Pietzsch M, Logan JG, Tick bite prevention and tick removal , BMJ, 2013;347:f7123
Entre l’été indien que nous venons de connaître, favorable aux vilaines bébêtes qui viennent parfois troubler le quotidien de nos chiens donc le nôtre, et l’approche d’Halloween, j’ai eu envie de parler des parasites les plus fréquents dans nos contrées tempérées : les puces et les tiques.
Une puce, comment ça marche ?
Une puce est un insecte hématophage, c’est-à-dire qui se nourrit de sang. Plusieurs espèces de ce petit vampire existent, mais la plus courante sur nos amis les chiens (90% des cas) se nomme Ctenocephalides felis. C’est ce que les scientifiques appellent un parasite intermittent superficiel. Intermittent car seule la puce sous sa forme adulte se nourrit réellement de sang. Elle effectue son premier repas seulement quelques minutes après son arrivée dans le pelage de son hôte involontaire et peut se nourrir ainsi plusieurs fois par jour. Mais une puce adulte ne représente qu’ 1% de la population intrusive – les 99 % restants étant constitués de cocons ou œufs (immobiles mais disséminés dans la nature ou déjà le milieu du chien : son coussin, les tapis et moquettes ou entre les lames du parquet de votre habitat) et de larves (qui, elles, se nourrissent des excréments des puces adultes ou de résidus de matières organiques présents dans les mêmes milieux que les œufs). C’est un parasite superficiel car il reste, par nature, à l’extérieur du chien. Cependant, celui-ci en se léchant, peut ingérer des adultes ou des larves. Or, certaines sont parfois elles-mêmes porteuses d’un autre parasite – le ténia ou Dipylidium caninum – qui lui se plaît à l’intérieur de l’intestin de nos animaux (voir De l’importance de la vermifugation). Le plus gros problème est la vitesse de prolifération de ces insectes, puisqu’une puce adulte peut pondre une cinquantaine d’œufs en quatre jours et jusqu’à 200 au cours de sa brève existence (maximum 1 an).
Et la tique, alors ?
Il s’agit encore ici d’un parasite hématophage mais ce n’est pas un insecte. Elle appartient à la famille des arachnides acariens et c’est même le plus gros des acariens, visible à l’œil nu (entre 3 et 5 mm). Deux sortes se retrouvent essentiellement sur nos chiens : Rhipicephalus sanguineus et Ixodes ricinus. Comme la puce, elle connaît plusieurs stades de développement : œufs, larves, nymphes puis adultes. Déjà en tant que larve, la tique a besoin de sang pour survivre mais en raison de sa taille va préférer les petits mammifères. Après un premier repas, elle mue et devient une nymphe. Et c’est là, puis en tant qu’adulte, qu’elle commence à s’attaquer à des mammifères plus imposants, comme nos chiens ou nous. N’en déplaise à mes lecteurs hommes, la femelle est plus grosse que le mâle et surtout plus vorace car elle a besoin de tout ce sang pour pondre ses milliers d’œufs. La tique n’a pas d’œil, pas d’oreille et pas de nez. Tout ce dont elle a besoin est une bouche appelée rostre dont elle se sert pour percer la peau de son hôte involontaire et s’y accrocher. La tique a donc besoin de sang pour se développer, survivre et se reproduire. Mais le cycle de vie d’une tique peut avoir une durée très variable : ainsi la tique peut hiberner sous terre quand les températures baissent et ressortir à la belle saison. En l’absence d’animal fournisseur de sang, elle peut aussi rester longtemps au même stade de développement sans pour cela mourir. D’où sa voracité lorsqu’elle trouve un mammifère !
Ces deux parasites sont extrêmement résistants et l’augmentation de leur population est forte au printemps et à l’automne. Il est donc important d’adopter les bons réflexes de prévention ou d’éradication.
Sources bibliographiques ou pour approfondir :
- Ecole vétérinaire de Lyon : http://www2.vetagro-sup.fr/
- Larhantec B. Le contrôle de Ctenocephalides felis dans le pelage du chien : étude expérimentale sur la diffusion et la rémanence de l’effet insecticide dans le pelage en conditions naturelles et expérimentales. A-Généralités sur la biologie de la puce (Ctenocephalides felis felis).