Le chien, animal de compagnie et de meute par atavisme, n’est pas fait pour rester seul. Mais le monde moderne ne nous permet pas d’avoir toujours notre animal avec nous. Découvrez 4 stratégies à mettre en place pour lui apprendre à rester seul.

Non accepté au supermarché, quasi indésirable sur le lieu de travail, canis non grata dans les musées ou certains restaurants, interdit sur la plupart des plages… il est donc nécessaire d’apprendre à votre chien à rester seul dès son plus jeune âge (même s’il lui est possible d’apprendre tout au long de sa vie) pour son bien-être et votre sérénité. Voici donc 4 conseils pratiques :

1. Sécuriser son environnement

La première chose à déterminer est l’endroit où vous allez laisser votre chien. Cet endroit doit répondre à plusieurs critères. Choisissez une pièce dont la taille sera bien entendu adaptée à celle de votre chien mais qui pourra être fermée et séparée du reste de votre lieu d’habitation (par une porte ou une grille de séparation). Etre dans un endroit délimité rassurera votre chien tout comme la cage de transport pouvait le rassurer quand il était petit.

Cet endroit devra par ailleurs pouvoir être aéré en été et chauffé en hiver et son revêtement de sol facilement nettoyable (carrelage).

De plus, cet endroit ne peut pas être l’entrée donnant sur la porte de votre maison ou appartement (cf astuce n° 3) mais doit être un lieu que vous partagez régulièrement avec votre chien : votre odeur doit y être présente même lorsque vous serez parti(e).

Enfin, quel que soit l’endroit que vous choisirez, assurez-vous de ne rien laisser traîner qui pourrait attirer la curiosité de votre chien pendant votre absence : produits d’entretien ou torchon pendu dans la cuisine ; télécommande ou plante toxique dans le salon ; outils dans la buanderie …

2. Réaliser un apprentissage progressif

Vous ne pouvez pas demander à votre chien d’apprendre du jour au lendemain à rester seul pendant une demi-journée de travail ! Préparez-le petit à petit. Commencez par l’enfermer dans la pièce choisie mais restez dans votre maison ou votre appartement sans lui prêter attention pendant ¼ d’heure : votre chien vous verra et vous entendra mais ne pourra pas venir chercher le contact avec vous. C’est le début de l’apprentissage. Vous pourrez ensuite sortir réellement de chez vous en commençant par ¼ d’heure puis en augmentant progressivement la durée.

3. Rendre votre départ et votre retour anodins

La séparation ne doit pas être vécue comme une punition, ni pour vous ni pour lui. D’où l’importance du choix du lieu (astuce n°1) mais aussi de votre comportement. Laisser votre chien n’est pas agréable mais néanmoins inévitable dans plusieurs situations. Ne faites pas un gros câlin à votre chien juste avant de claquer la porte. Pour lui, ce serait comme si l’on vous présentait une énorme part de gâteau au chocolat, vous en mordez une bouchée et déjà on vous retire l’assiette… Vraiment trop dur !

De même à votre retour, ne vous jetez pas sur votre chien pour le caresser même si vous culpabilisez de l’avoir laissé seul. Si vous mettez en place les quelques conseils ci-dessus et ci-après, le fait de rester seul ne sera pas compliqué pour votre chien : il va jouer, dormir, voire grignoter quelques friandises et ne verra pas le temps passer. Créez-vous une routine en rentrant : pourquoi ne pas d’abord retirer vos chaussures et votre manteau et vous laver les mains, puis seulement libérer votre chien sans lui prêter grande attention (d’où l’importance de ne pas choisir le vestibule comme pièce dédiée à l’exercice de la solitude). Attendez qu’il se calme et décidez du moment où vous lui faites le gros câlin dont vous mourriez d’envie. L’initiative doit venir de vous mais pas juste à votre arrivée.

4. Stimuler votre chien pendant votre absence

Lorsque vous êtes ensemble, remarquez que votre chien passe une majeure partie de son temps à dormir. Prévoyez donc de placer son coussin ou son panier dans la pièce que vous aurez choisie.

Lorsque vous êtes ensemble, vous pouvez aussi jouer. Il faut donc que votre chien puisse le faire, même en votre absence, afin que l’ennui ne l’assaille pas et l’incite alors à grignoter les pieds de tables, les bas de portes ou à se lécher ses propres pattes. Et pour qu’il joue sans vous, l’incitation alimentaire est la meilleure des solutions.

Le principe est toujours le même : choisissez un jouet inédit que vous ne lui donnerez que lorsque vous le laissez seul et insérez-y des friandises ou une partie de sa ration journalière de croquettes. L’objectif étant que votre chien passe du temps à essayer d’atteindre ces friandises et oublie ainsi votre absence. Le Kong est facile à trouver et à garnir (plein d’idées de recettes ici ou là) et s’adapte à la taille de votre chien et de ses mâchoires. Vous pouvez aussi essayer les balles distributrices que votre chien devra faire rouler jusqu’à la libération des friandises ou encore coincer une oreille de cochon ou d’agneau dans une sphère en caoutchouc (ma dernière trouvaille : Lasko adore ça !). N’oubliez pas de lui laisser une gamelle avec de l’eau fraîche. Jouer, ça donne soif !

Rappel : votre chien sent votre angoisse. En mettant en pratique ces astuces que vous pouvez aussi transposer à votre lieu de vacances, vous rendez l’environnement de votre chien sûr et stimulant. Partez tranquille…