Pour leur 49e édition, les Rencontres de la photographie d’Arles proposent, depuis le 2 juillet et jusqu’au 23 septembre prochain, une exposition des derniers clichés du photographe américain William Wegman qui s’est rendu célèbre en mettant en scène ses Braques de Weimar.
Né en 1943 dans la Massachussetts, William Wegman souhaite devenir peintre. Il suit donc des études de peinture à Boston, puis dans l’Illinois. Une fois diplômé, il devient professeur de peinture à l’Université du Wisconsin et commence à s’intéresser à la photographie. Sa femme souhaiterait un chien mais William Wegman refuse.
Changeons de point de vue: c’est ce que nous propose le photographe Andrius Burba avec sa nouvelle collection de photographies Under-Dogs.
Andrius Burba est un jeune artiste lithuanien qui s’est spécialisé dans la photographie des animaux domestiques, mais en ajoutant sa marque de fabrique : les photographier par-dessous. Après s’être essayé aux chevaux, puis au chats, il lance aujourd’hui une nouvelle collection intitulée Under-Dogs et dédiée aux chiens.
Une photo artistique doit-elle juste être belle ou doit-elle aussi faire passer un message ? Sophie Gamand, photographe française, aujourd’hui installée à New York, a choisi de se spécialiser dans les portraits de chiens. Elle nous explique sa perception du métier de photographe et partage avec nous quelques astuces de professionnelle.
Pourquoi avoir décidé de ne photographier que des chiens ?
Lorsque je suis arrivée à New York en 2010, pour suivre mon fiancé, j’ai tout laissé derrière moi : famille, travail, réseau social et amical. J’étais complètement déracinée. De nature plutôt timide, j’ai commencé à visiter mon voisinage, mon appareil photo à la main. C’était pour moi une façon d’entrer en contact avec mon nouvel entourage, tout en me cachant derrière mon appareil. Au hasard de mes pérégrinations, je suis entrée dans une clinique vétérinaire et j’ai croisé le regard d’un Bouledogue blanc aux yeux bleus qui semblait très inquiet et pas à sa place. Il m’a touchée profondément et a déclenché chez moi une obsession : découvrir tout ce que l’on fait avec ou à nos chiens et comment on les intègre dans notre environnement, aujourd’hui majoritairement urbain.
On entend souvent dire qu’un maître ne choisit pas une race de chien au hasard et qu’il y a souvent une ressemblance.
Mais est-ce le chien qui nous ressemble ou nous qui ressemblons à notre chien à force de vivre à son contact ? C’est la question originelle que s’est posée Ines Opifanti, jeune photographe allemande, qui se qualifie d’accro à la passion et au café pour mener ses projets: photographier toutes sortes de gens et des bêtes à poils aussi. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait dans son dernier projet, intitulé “Dog People” pour lequel elle a demandé à 30 maîtres de prendre les mêmes mimiques que leur chien. Cela donne une série amusante, parfois étonnante d’hommes et de femmes essayant d’imiter leur chien. Petit détail: si vous êtes attentifs, un des portraits est un auto-portrait de l’artiste elle-même.
Chose amusante, ses photos commencent à faire le buzz et circulent dans de nombreux média amenant beaucoup de visiteurs et donc de questions sur son site. La plus courante est pourquoi elle a choisi de faire poser les maîtres nus. L’artiste explique que les modèles ne sont pas nus, ils ont juste les épaules découvertes. Pour elle, le choix de dénuder les épaules lui est apparu évident pour ne pas distraire le regard du spectateur par une couleur ou un motif de tissu qui serait venu contrarier la perception générale du cliché. A venir, un clip vidéo expliquant la réalisation du projet.
Jusqu’au 4 novembre 2014, la Galerie Sakura à Paris proposait Woof ! – une superbe exposition de 70 photographies d’artistes mettant en scène des chiens dans des situations drôles, émouvantes ou …poilues.
Bon, mais me direz-vous à quoi bon donner cette information après la date de clôture ? Et bien parce que Noël approche et que vous cherchez peut-être un cadeau original à faire. Allez donc visiter le site de la Galerie Sakura.